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Élevez la bannière de victoire

Cette guerre à elle-seule forme une péricope intéressante. Elle est une suite logique à une question existentielle sans le nom, à un doute indûment soulevé par un peuple qui venait de traverser la mer rouge, manger de la manne, boire l’eau sortie du rocher d’Horeb. Ils ont fait l’expérience de garder le silence tandis que l’Éternel combattait pour eux, maintenant l’ennemi est là pour les empêcher de continuer la route.

Si les Israélites pensaient que la défaite de la puissante armée de Pharaon allait mettre fin à toute forme de combat pour eux, ils auraient été confondus. Amalek se tint, prêt à guerroyer et Moïse, confiant, ordonna à Josué de défendre la cause commune. Israël l’emporta. Suite à l’éclatante victoire remportée contre Amalek,Moïse fit un geste de reconnaissance, il « bâtit un autel, et lui donna pour nom : l’Éternel, ma bannière, Yahvé-Nissi » (Exode 17.15). Élever quelque chose, c’est faire/poser une action qui permet qu’à distance tout un chacun puisse le voir. C’est faire connaître par des propos élogieux les bienfaits reçus de quelqu’un.

Ici, il ne s’agit pas seulement d’être reconnaissant, c’est aussi s’effacer, se rabaisser pour mettre en exergue la personne dont on sait qu’elle a apporté la victoire. Dieu aime quand nous savons que la victoire lui appartient et qu’aucune gloire ne devrait nous être attribuée. Il n’est nullement obligé d’utiliser les cinq sens qu’il nous a pourtant donnés pour combattre qui que ce soit, puisqu’il a toute sa créature à sa disposition. Les guerres de conquête dans le livre de Josué nous le démontrent bien; particulièrement dans Josué 10.11 nous voyons que Dieu peut agir tout seul pour défaire les armées terrestres sans intervention humaine, car il est l’Éternel des armées.

En campant l’Éternel comme étendard, Israël nous apprend à témoigner la source de la victoire et de l’identifier en sorte que d’autres puissent réaliser que nous nous diminuons pour élever celui qui est au-dessus de tout nom. Ne soyons pas amnésiques, gardons notre drapeau haut et fort et permettons à notre entourage de lire : « Yahvé-Nissi, Éternel notre bannière. »

N.B. Si possible prochainement, il sera question d’Amalek.

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